Galerie virtuelle de Li

Petite à l’école, le dessin était une de mes matières préférées…, souvenirs aussi en classe primaire d’avoir, comme dans la chanson de Prévert plus souvent l’œil sur une reproduction d’un tableau de Sisley qu’être à l’écoute de la maîtresse.
La suite des études montra aussi, que j’avais plus de facilité à m’exprimer par le dessin et le Français écrit que par les poésies que jamais apprendre, mais lesquelles la difficulté orale gênait à ‘reproduire’.
La ‘carrière’ professionnelle m’a conduite à côtoyer le dessin mais dans un service autoroute, donc avec le tracé des profils en long, en travers, d’abord au tire-ligne et autre porte-plumes Sergent-Major puis avec des outils plus sophistiqués (Rapido)… ; mais du dessin bien ‘raide’, très minutieux néanmoins par les côtes à respecter…, l’apprentissage de la technique du Lavis où il fallait utiliser une peinture très diluée et s’appliquer à emmener le tracé du pinceau gorgé d’eau de façon subtil afin qu’il y ait au final qu’une surface légèrement teintée sans traces de pinceau.
Puis l’A 13 étant terminée, une mutation vers les Plan d’occupation des Sols…, toujours du dessin de traits, des trames sur fond de plan de commune.
Un léger flirt avec une envie de documentation et comme un besoin de toucher livres et revues dans les domaines : architecture, ouvrage d’art, environnement…, puis retour au P.O.S. et avec le logiciel Autocad et l’abandon des outils manuels.
Mais mes besoins de nouveautés et plus attirée par l’environnement, j’intègre ce service où je galère pour digérer le logiciel Mapinfo et fini par prendre enfin plaisir à ‘ondoyer’ dans le repérage des marnières, des zones inondables… sur carte IGN avec l’écran et la souris.
Mais des démangeaisons du côté du dessin artistique, de la couleur, m’amène entre-temps, à prendre un temps partiel et à essayer de me mettre au dessin quand ma grande envie de balade, d’air pure, de forêts, de campagne, ne me détourne pas de ce que je croyais pouvoir faire de façon tenue et régulière.
Mais quand je vois, aujourd’hui le nombre de dessin, d’essais dans le domaine de l’aquarelle, du pastel et de quelques huiles…, les groupes de peinture (pour le plaisir de peindre ensemble et d’échanger) côtoyés…, les petites expositions de campagne où j’ai accroché…, je pense avoir pas mal œuvré dans le domaine recherché et auquel je semblais aspiré.
Je ne sais toujours pas si on choisit ses sujets, ses couleurs, ou si l’on est poussé…, par le temps, l’humeur, l’état d’esprit où par une autre inconnue.
Je semble, quand même, bien’accro’ du dessin (traits)…, des bébés, des enfants, des visages femmes et hommes, de certains regards, certaines expressions, certaines tendresses échangées entre parents et enfants.
Pour autant j’ai besoin de nature, de grands horizons, de verdure, d’espaces, de fleurs, de couleurs chatoyantes… mais ! quand j’essai de reproduire ces choses, l’attrait n’est pas le même que pour la recherche des traits d’un visage, d’un regard, d’une main, d’un geste, d’une attitude humaine…même si parfois le résultat n’a rien à voir avec le support de base (photos personnelles ou saisie au hasard).
Il semble parfois même se glisser, dans le désir de départ de vouloir reproduire exactement la ‘bouille’ d’un bébé, quelques traits d’un être proche ou de quelqu’un de connu de façon inattendue, sans que cela n’affecte mon plaisir mais plutôt me surprenne.
Ce passe-temps me demande une certaine concentration, disponibilité, d’esprit, un détachement des choses autres à faire ;…une recherche parfois de plusieurs heures qu’il faut ‘étaler’ dans le temps arriver à être à peu près satisfaite du résultat. Il m’arrive d’observer, qu’au sortir d’une séance de ‘travail’, je sois épuisé, je ne puisse plus parler et qu’une émotion de plaisir ou de tristesse se soit installée…… pourquoi, comment ???